vendredi 9 août 2013

Eau dans un labyrinthe: intelligence et mémoire de l'eau

Sous ce titre un peu provocateur je l'avoue (j'espère que les modérateurs seront indulgents), je propose de discuter des phénomènes physiques qui se produisent lorsque l'on injecte de l'eau dans un labyrinthe. Il s'agit ici d'une expérience de pensée, mais elle est tout à fait réalisable. Ce qui m'intéresse ici est de donner une autre perspectives sur d'autres phénomènes au travers de l'interprétation de l'expérience.



Les labyrinthes sont utilisés, par exemple, pour "démontrer" une certaine forme d'intelligence chez certains animaux. On place l'animal à l'entrée du labyrinthe, au bout d'un certain temps il trouve la sortie, et lorsque l'on recommence, il montre un certain effet mémoire et est capable de retrouver plus vite la sortie.



Or, si je suppose que le labyrinthe est formé de parois étanches, si on introduit de l'eau à l'entrée du labyrinthe, à partir d'un certain volume, de l'eau va "trouver" la sortie. Si on injecte de l'eau en continu, après ce régime transitoire de "recherche", l'eau va établir un régime permanent avec un courant principal entre l'entrée et la sortie. En outre, un "effet mémoire" est également matérialisable puisque si on injecte un colorant en entrée, celui ci ne va pas reproduire la phase transitoire d'établissement du courant principal, mais directement suivre le courant principal (hors diffusion). Nous n'en déduirons cependant pas que l'eau dans son ensemble est intelligente ni qu'elle a de la mémoire (;-)

On peut tout de même constater que l'ensemble des molécules d'eau produit un "comportement" qui est à une échelle de complexité supérieure et qu'en effet l'eau permet de "trouver" facilement la sortie d'un labyrinthe (à condition d'en disposer en quantité suffisante).



Du point de vue informatique, pour résoudre le labyrinthe, l'eau utilise un algorithme de force brute, c'est à dire qu'elle explore toutes les possibilités, puis sélectionne la "solution".



Ce qui se passe du point de vue moléculaire est plus intéressant. Chaque molécule d'eau prise individuellement ne "cherche" pas la sortie du labyrinthe, pourtant l'eau dans son ensemble montre un "comportement" qui s'apparente à celui d'une fourmilière par exemple (trouver un chemin et le "retenir"). Les molécules se contentent de suivre les lois de la physique et de se déplacer tout droit jusqu'à buter et rebondir sur un obstacle. C'est donc par des ondes de pression que l'information de la présence d'obstacle se transmet à la masse d'eau et le "chemin" de la sortie se trouve défini par la ligne de moindre résistance (là où il y a moins de molécules qui s'opposent au mouvement). Et dans le grand nombre de mouvements individuels erratiques se dégage un mouvement d'ensemble qui définit la notion émergente de courant.



Cette expérience toute simple peut déjà servir de contre exemple sur ce qu'on considère ou non comme "intelligent".



Il est très tentant de faire un parallèle avec une expérience d'interférence de type fentes d'Young pour proposer un modèle de représentation de "particules ou onde" comme l'émergence d'un grand nombre d'éléments (de matière ou énergie "noire" ?) qui permettrait de modéliser de la même manière la façon dont l'information de la présence de fentes sur les trajectoires possibles est transmise aux objets.





via Forum FS Generation http://forums.futura-sciences.com/debats-scientifiques/610674-eau-un-labyrinthe-intelligence-memoire-de-leau.html

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